Joyau de la Méditerranée, le corail emprunte dès l’Antiquité la route commerciale des épices. Précieux et convoité jusqu’en Asie, il est le rare et délicat ornement des plus somptueux objets d’art.
Trapani, fin du XVIIe-début du XVIIIe siècle. Plaque en cuivre doré, bronze émaillé, corail et argent, figurant au centre l’Immaculée Conception entourée d’angelots, 39 x 35 cm. Neuilly-sur-Seine, 28 mai 2015, Aguttes OVV, Cabinet S.P. Étienne - S. Molinier. Adjugé : 57 375 €
Trapani, fin du XVIIe-début du XVIIIe siècle. Plaque en cuivre doré, bronze émaillé, corail et argent, figurant au centre l’Immaculée Conception entourée d’angelots, 39 x 35 cm. Neuilly-sur-Seine, 28 mai 2015, Aguttes OVV, Cabinet S.P. Étienne - S. Molinier. Adjugé : 57 375 €
Dès l’Antiquité, le corail fut un trésor disputé de la Méditerranée. Issu du règne animal, considéré comme aussi précieux que les perles, l’ivoire ou l’ambre, il était déjà l’objet d’un commerce lucratif au I er siècle – Pline l’Ancien témoigne de son exportation vers l’Europe centrale et l’Asie. D’abord ramassé sur les plages, il fut récolté à l’époque médiévale par des pêcheries organisées. Cette marchandise exceptionnelle s’échangeait auprès des négociants orientaux contre diamants, pierres précieuses et épices. Aux XIV e et XV e siècles, Barcelone en dominait le marché de l’export et l’art au point d’en convoiter le monopole et d’interdire aux corailleurs, sous peine de mort, d’émigrer et d’emporter avec eux en terre d’Islam leurs outils de travail. Talonnée par Gênes et Venise au milieu du XV e siècle, la Catalogne perdit peu à peu son rang face à Marseille, Torre del Greco et la ville sicilienne…
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