Désignant le travail du cuivre rouge et du laiton, la dinanderie réalise aussi bien des objets de luxe qu’utilitaires. Liée depuis le Moyen Âge à l’art de la table et à la cuisine, elle est aussi présente dans de nombreuses activités du quotidien.
Patriarche des métaux utilisés par l’homme, le cuivre est travaillé dès le IV e millénaire avant notre ère et considéré comme gage de prospérité pour les heureux territoires qui en possèdent. Cependant, le cuivre seul ne fait pas tout : encore faut-il réunir plusieurs facteurs pour transformer l’essai. À ce titre, le cas mosan est tellement exemplaire que sa production à Bouvignes et à Dinant (Belgique), dès le XI e siècle, donne son nom à l’artisanat du cuivre et du laiton, la dinanderie. Les berges de la Meuse fournissent opportunément la calamine, riche en zinc, indispensable à l’alliage de cuivre qui fait le laiton, ainsi que l’ouverture sur la Hanse teutonique et ses débouchés économiques. Ajoutons la présence de derle, une terre idéale pour la fabrication des creusets, et l’on voit la dinanderie mosane s’emparer, à partir du XIII e siècle, du quasi-monopole de la production…
com.dsi.gazette.Article : 41648
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