Le film est dédié au galeriste parisien Karl Flinker (1923 - 1991), que Barbet Schroeder considérait comme son « père spirituel » et qui lui présenta Ricardo Cavallo.
Décidément, la mode est au « film de cinéaste sur son ami artiste ». Assiste-t-on à la naissance d’un sous-genre du documentaire ? Après Alain Fleischer et Boltanski, après Wim Wenders et Kiefer (dont nous recommandions récemment Anselm dans ces pages, voir Gazette n° 38, page 206), voici Barbet Schroeder et Ricardo Cavallo. L’argument reste le même – interroger le rapport d’un artiste à sa pratique – mais les dispositifs sont diamétralement opposés. Quand Wenders se tient à une distance respectueuse et déploie une mise en scène sophistiquée, l’ex-producteur d’Éric Rohmer joue la carte de la proximité et du naturel. Il apostrophe son ami Ricardo, s’invite dans le cadre, intègre au montage les moments de pause durant…
com.dsi.gazette.Article : 47400
Ce contenu est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.