Vente le
17 juin 2024 - 14:00 (CEST) -
Salle 10 - Hôtel Drouot - 75009
Conservées jusqu’alors dans la famille de l’artiste, une douzaine de ses oeuvres s'apprêtent à rejoindre le marché. Un événement qui permet de retracer la carrière et la démarche de ce peintre singulier.
Georges Rouault (1871-1958), Il arrive parfois que la route soit belle..., après 1930, variante d’après la planche 9 du Miserere, huile sur gravure contrecollée sur toile, tampon de l’atelier au dos, 33,5 x 40,5 cm (détail). Estimation : 12 000/15 000 €
Georges Rouault (1871-1958), Il arrive parfois que la route soit belle..., après 1930, variante d’après la planche 9 du Miserere, huile sur gravure contrecollée sur toile, tampon de l’atelier au dos, 33,5 x 40,5 cm (détail). Estimation : 12 000/15 000 €
Georges Rouault ne jugeait pas pertinente la classification chronologique de ses œuvres. Bien sûr, on peut parler d’œuvres de jeunesse pour les tout premiers tableaux, teintés d’académisme, qu’il réalise lorsqu'il arrive aux Beaux-Arts en 1890 ou tente le prix de Rome. L’ Autoportrait à la mine de plomb de 1899 (estimé entre 800 et 1 000 €) en porte encore la trace dans le modelé du visage, quand bien même la figure allongée, les ombres et l’inachèvement de la chevelure ou du corps traduisent d’autres buts. L’artiste affirme rapidement un style propre et une manière de travailler au long cours. On cherche à le raccrocher aux expressionnistes ou aux fauves – aux côtés desquels il expose au Salon d’automne de 1905 –, sans y parvenir. Rouault a des amitiés, comme avec Matisse, mais ne cherche pas à faire partie d’un mouvement, affirmant sa singularité en tout point. Ne datant pas ses papiers, toiles ou cartons, il se donne des années pour «achever» ses œuvres, imposant une conscience du temps qui lui est propre, à rebours de l’anecdote ou de l’instant. Les douze dessins et peintures nous parvenant par les enchères, prochainement à l’Hôtel Drouot, en témoignent, restituant la cohérence d’une œuvre au travers d’une riche carrière. Né pendant la Commune dans le quartier de Belleville, sous les bombardements versaillais, Georges Rouault gardera toujours un œil pour le Paris des faubourgs. À distance des mondanités, il envisage le métier de peindre…
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