L’homme travaille la couleur en véritable artisan. Dans son atelier parisien, ses grandes toiles élégantes jouent avec l’architecture dans une peinture sublimant la nature.
Non loin du boulevard de Ménilmontant et du cimetière du Père-Lachaise, dans le 11 e arrondissement, se trouve l’atelier de Gérard Traquandi. Un endroit niché au fond de l’impasse de Mont-Louis, repère d’artisans, d’architectes et d’un studio photo, entre autres. Dans la première pièce, Xavier Martinez, assistant de l’artiste, s’affaire à une table. Derrière lui, les étagères sont couvertes d’œuvres et d’outils. La seconde pièce, très haute de plafond, est baignée d’une lumière zénithale. Contre les murs, des toiles imposantes attendent. «J’ai deux ateliers, explique Traquandi : l’un à Aix-en-Provence, plus intime, où je conçois seul mes petits formats, où je dessine ; l’autre plus important, à Paris, où je produis mes grands tableaux et reçois les collectionneurs.» Près d’un meuble à pinceaux, spatules et pots de peinture, quelques bassines sèchent. Sur le sol recouvert de bâches, d’innombrables éclaboussures et traces de couleurs apparaissent comme autant de signes d’une présence physique, d’«actes de peindre». Gérard Traquandi s’apprête à livrer deux nouvelles pièces qui orneront les murs de la tour Europe, à La Défense, restaurée par son ami l’architecte Rudy Ricciotti.…
com.dsi.gazette.Article : 8015
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