On lui doit notamment le négatif sur verre au collodion, mais c’est aussi par sa quête esthétique que Gustave Le Gray s’est imposé à son époque et aujourd’hui encore, enchères à l’appui.
L’histoire de Gustave Le Gray ne manque pas de péripéties romanesques. Né en 1820 à Villiers-le-Bel, dans une famille de commerçants aisés qui le pousse à devenir clerc de notaire, il s’émancipe, jeune garçon, du joug familial pour devenir peintre – au prix même des larmes de son père. Il entre à l’École des beaux-arts en 1842, où il rencontre Jean-Léon Gérôme et intègre l’atelier de Paul Delaroche. Comme ses contemporains Charles Nègre, Henri Le Secq ou les frères Bisson, Gustave Le Gray commence par la peinture. Il ne semble d’ailleurs pas avoir abandonné ce médium, exposant notamment au Salon de 1848 à 1853. En mai 2016, Tajan cédait Le Retour de la fontaine au Caire , une huile sur toile datée 1873 pour 15 600 €. De cet apprentissage, il gardera un sens aigu de la composition, parfaitement maîtrisée dans ses nombreux sujets – portraits, vues d’architectures, paysages, nus ou reproductions d’œuvres d’art. Le départ de Paul Delaroche pour Rome frappe Gérôme et Le Gray, qui choisissent de le suivre. La ville éternelle marque le jeune artiste qui s’essaie à la photographie et appose dès lors l’empreinte de la ville sur une surface d’argent.
Gustave Le Gray (1820-1884). Pont du Carrousel, vu du pont Royal, Paris , vers 1859, épreuve d’époque sur papier albuminé d’après négatif verre au collodion, virage au chlorure d’or, 33,9 x 41,5 cm. Paris, Drouot, 18 décembre 2009. Jean-Marc Delvaux OVV. M. Di Maria. Adjugé : 144 400 €
La Société héliographe En 1848, de retour à Paris, Gustave Le Gray n’est pas sur les barricades, mais au…
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