Le restaurateur triplement étoilé, à la tête du «meilleur restaurant du monde» au sein de la Monnaie de Paris, est aussi collectionneur d’art contemporain et d’arts premiers. Entretien avec un amateur sans a priori.
Quand avez-vous commencé à acheter des œuvres d’art ? La première que j’ai achetée, je l’ai laissée dans mon restaurant rue Troyon à Paris, dans le XVII e . C’est une lithographie de Pierre Alechinsky, L’Eau à la lucarne , de 1985. Il y avait aussi des lithographies de Bram Van Velde, et des œuvres de Pincemin, qui sont maintenant chez moi, à la campagne. Vous vous intéressez aussi aux arts d’Afrique et de Chine. Qu’avez-vous réuni dans la vitrine du salon «Bibliothèque» de votre restaurant ? La première statuette, sur la gauche, est une fat lady : une petite statue en poterie, dame de cœur de l’empereur de Chine, dynastie Tang. La tête à droite est un masque nok, qui m’a été offert il y a longtemps. À l’entrée des cuisines, vous avez placé une femme à la coupe, une statue yoruba en bois peint, symbole d’offrande et de bienvenue, et une tête de bouddha sculptée à partir d’un assemblage d’allumettes rouges, par David Mach. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’on attend en cuisine ? La sérénité du feu. Au moment du «coup de feu», on doit rester serein, ce pourquoi le bouddha me va…
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