Gazette Drouot logo print

Kehinde Wiley, une success story entre révolte et passion de l'art

Publié le , par Annick Colonna-Césari

Depuis son portrait du président Barack Obama, et sur fond du mouvement Black Lives Matter, il a inscrit son nom sur la scène internationale. L’exposition du musée du quai Branly offre l’occasion d’explorer l’évolution de sa carrière.

PHOTO TANGUY BEURDELEY/ COURTESY THE ARTIST AND TEMPLON, PARIS-BRUSSELS-NEW YORK Kehinde Wiley, une success story entre révolte et passion de l'art
PHOTO TANGUY BEURDELEY/ COURTESY THE ARTIST AND TEMPLON, PARIS-BRUSSELS-NEW YORK
Vous ne vous rappelez peut-être pas son nom, mais vous avez sûrement vu le tableau qui en 2018 l’a rendu célèbre, représentant Barack Obama, l’air songeur, sur un fond de feuillage vert luxuriant. En effet, comme il est de tradition outre-Atlantique, la National Gallery de Washington avait passé commande d’un portrait présidentiel, que devait réaliser un artiste désigné par le principal intéressé. Et pour la première fois, un locataire de la Maison Blanche avait choisi un Afro-Américain, Kehinde Wiley. Pour l’heureux élu, né en 1977 à Los Angeles, d’une mère afro-américaine et d’un père nigérian dont il allait faire tardivement connaissance, il s’agissait également d’une première. Jusqu’alors, ses modèles étaient des anonymes, rencontrés au hasard des rues de Brooklyn ou du Bronx, et plus tard lors de ses voyages : d’abord des hommes de couleur, puis des femmes, qu’il transposait dans de grands formats en se réappropriant l’iconographie des chefs-d’œuvre de la peinture occidentale. Car ayant fait des études au San Francisco Art Institute puis à l’université de Yale, il s’était vite rendu compte de l’absence des Noirs dans les collections muséales,…
Ce contenu est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous