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L’art nouveau bien tempéré de Mackintosh

Publié le , par Jean-Louis Gaillemin

Après avoir longtemps ignoré son génie, Glasgow célèbre avec faste Charles Rennie Mackintosh, pour le 150e anniversaire de sa naissance. L’occasion de revoir ses chefs-d’œuvre comme l’école des beaux-arts, «Hill House» et sa «Maison pour un amateur d’art».

Véranda de Hill House, 1904, Helensburgh.  L’art nouveau bien tempéré de Mackintosh
Véranda de Hill House, 1904, Helensburgh.
© Glasgow Mackintosh
Dans L’Architecte en avance sur son temps  (1993), épisode d’une série de mangas de Shingo Morita baptisée «Ces génies qui ne connurent pas la gloire», on voit Charles Rennie Mackintosh en conversation avec son patron John Keppie, le dos lourd et la nuque épaisse, disant à ce jeune et élégant employé à la lavallière arty : «Votre œuvre est trop novatrice. Vous ne trouverez aucun client !» Derrière, le ciel se couvre d’éclairs, comme pour signifier le désarroi du héros. Cette vision, pour romantique qu’elle soit, semble oublier que la quasi-totalité de l’œuvre de Mackintosh a vu le jour en Écosse, ce que la ville de Glasgow, pour la date de son 150 e  anniversaire, entend bien rappeler. Deux  églises, trois immeubles, deux établissements d’enseignement dont la célèbre école des beaux-arts, son chef-d’œuvre , quatre maisons privées et ses décors pour les salons de thé de Miss Cranston, notamment au 114, Argyle Street. Mieux encore, deux de ses habitations restées sur le papier y ont été inaugurées récemment, dont la Maison pour un amateur d’art ( House for an Art Lover ), en 1996. Né à Glasgow en 1868, Mackintosh entre à l’âge de 15 ans comme apprenti dans une agence d’architectes et s’inscrit parallèlement aux cours…
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