Prévue le 23 janvier, l’ouverture du nouveau phare de la collection Pinault, dans l’ancienne Bourse de commerce de Paris, a été contrariée par le confinement. Découverte d’une architecture ancrée dans l’Histoire.
La Bourse de commerce prend la forme d’une incongruité romaine au cœur de Paris. Entre le Louvre et les Halles, son histoire est indissociable de celle de la royauté et d’un quartier stratégique. La restauration, menée en cinq ans, est remarquable pour son respect du monument. Tout en usant de son vocabulaire dans les tons gris, baignés d’un éclairage zénithal, Tadao Ando a fait preuve de son talent à insérer dans cette enveloppe une architecture ambitieuse. « Sur le modèle, dit-il, d’un emboîtement gigogne », il a posé un cylindre de béton de trente mètres de diamètre sur neuf de haut. Sa rotonde a été revue à la baisse pour laisser circuler le regard. De partout est visible la verrière de la voûte, cerclée d’un panorama représentant les commerces dans les continents, qui a été décrassé et restauré. Tout autour, les vitrines du XIX e siècle de la maison Voillereau, qui rythment les vingt-quatre arcades de la façade intérieure, accueillent une première installation. Un auditorium modulable de 284 places en sous-sol recevra des conférences, des performances ou des spectacles de danse. En tout, dix espaces d’exposition permettront un roulement permanent, à la différence des sites de Venise où l’activité demeure saisonnière.…
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