Pour la première fois de son histoire, la plus secrète des collections romaines sort d’Italie pour être exposée au Louvre. Un ensemble plongé dans l’obscurité durant près de cinquante ans, dont on découvre enfin les chefs-d’œuvre.
Les marbres Torlonia franchissent les Alpes ! La plus grande collection privée de sculptures antiques, réunies par un prince romain du XIX e siècle, fait l’objet d’une exposition au Louvre, organisée par Cécile Giroire – directrice du département des Antiquités étrusques, grecques et romaines – et le conservateur Martin Szewczyk. Ce trésor du patrimoine italien prend place dans l’un des plus beaux écrins du musée, les appartements d’été d’Anne d’Autriche, nouvellement restaurés : un choix qui relève de l’évidence puisqu’ils abritent la collection permanente de sculptures antiques, depuis la création de l’institution. Inaccessibles au public pendant des décennies, les chefs-d’œuvre de la collection Torlonia ont en effet entamé une tournée d’expositions-événements, à Rome, Milan et désormais Paris, première étape hors d’Italie. Pour ses propriétaires, elle représente un lointain retour aux origines. C’est en effet en France qu’il faut chercher les racines de la dynastie qui fut l’un des plus sûrs soutiens financiers de la papauté.
Il Caprone , début du II e siècle apr. J.-C., ancienne collection Giustiniani. © Fondazione Torlonia
Du goût et de…
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