Il faut être bicéphale lorsqu’on est galeriste comme l’explique Valérie Delaunay. Avoir l’œil et les connaissances, mais être fin gestionnaire. Une lecture du métier bien loin de l’image romantique qu’on en peut avoir.
Comment êtes-vous devenue galeriste ? Depuis mon adolescence, j’ai développé une passion pour l’art. Je suis niçoise d’origine, et une partie de mes amis étaient élèves à la villa Arson, où certains sont d’ailleurs devenus professeurs. N’ayant pas de prédisposition pour être artiste, j’ai abordé ce domaine d’une façon détournée à travers le droit et la propriété littéraire, artistique et industrielle. Avant de commencer l’aventure de la galerie il y a six ans, j’étais responsable juridique en propriété industrielle chez L’Oréal. J’y ai exercé cette fonction pendant une quinzaine d’années. J’ai envisagé d’évoluer au sein du groupe en rejoignant sa fondation d’art contemporain, mais celle-ci a fermé au profit d’une autre fondation, For Women in Science, dont l’art n’était plus l’objet. J’ai négocié avec L’Oréal l’aménagement de mon temps de travail pour obtenir une licence en histoire de l’art. J’avais fait le tour de mon métier et il était temps de me consacrer enfin à plein temps à l’art, et plus particulièrement contemporain. Le choix de créer une galerie s’est imposé. Vous n’avez cependant pas ouvert immédiatement votre espace de la rue du Cloître-Saint-Merri……
com.dsi.gazette.Article : 20231
Ce contenu est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.