Une exposition consacrée à Willys Ronis au pavillon Carré de Baudouin est l’occasion de s’intéresser à la manière dont l’État français accueille et gère les donations de photographes. Son atout : la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine.
Quatre-vingt-deux mille négatifs, cinq mille planches contacts, six mille diapositives couleur et dix-huit mille tirages, ainsi se «résume» l’œuvre photographique de Willy Ronis (1910-2009), l’un des éminents représentants de la photographie humaniste française. En 1983, celui-ci a fait une première donation à l’État, suivie d’une deuxième en 1989 et de son testament en 2006, trois ans avant sa mort à l’âge de 99 ans.
Les Amoureux de la Bastille, Paris, 1957. © Ministère de la Culture - Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, dist. RMN-GP, donation Willy Ronis
Collecter, conserver, classer, communiquer Avant Willy Ronis, en 1979, Jacques Henri Lartigue est le premier photographe à faire don de ses archives à l’État français de son vivant. L’objectif, pour celui ayant signé le portrait officiel du président Valéry Giscard d’Estaing en 1974 et les confrères qui suivront son exemple, est d’assurer la pérennité et la diffusion de leur œuvre après leur disparition. La confier à l’État n’a pas empêché Lartigue d’en avoir le contrôle jusqu’à son décès, en 1986. Idem pour Ronis, qui a œuvré quant à lui pendant plus de vingt ans pour choisir ce qu’il voulait en transmettre. Service dépendant du ministère de la Culture, la Médiathèque de l’architecture et du patrimoi-ne (MAP) prend en charge la conservation et l’archivage de…
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