La recherche de provenance intégrée au Code de déontologie du Comité professionnel des galeries d’art

Pendant longtemps, pour tous les acteurs du marché de l’art –  maisons de vente, galeries, collectionneurs et institutions  –, la notion de provenance a essentiellement recouvert une énumération de noms de collectionneurs, qui donnait à une œuvre son pedigree et en augmentait possiblement la valeur. «Ces dernières années, la multiplication des restitutions de biens spoliés pendant la Shoah, la révélation des problèmes de pillages archéologiques et de sorties illicites, notamment dans les zones de conflit et parfois liés au financement du terrorisme, ou encore la plus récente révélation des acquisitions problématiques réalisées par le Louvre Abu Dhabi ou le Metropolitan Museum of Art, ont révélé à un auditoire plus large l’importance de la question de la provenance et de la traçabilité des œuvres d’art », observe Benoit Sapiro, vice-président du Comité professionnel des galeries d’art (CPGA). Ce n’est donc que récemment que cette notion de recherche de provenance a véritablement pris de l’importance pour les différents acteurs du marché de l’art. D’ailleurs, l’État français lui-même a réagi sur ces questions, comme le montre la commande en 2022 d’un rapport sur les possibilités d’«améliorer la sécurité des acquisitions des musées». De même, depuis quelque temps, les musées de France et le ministère de la Culture ont adopté un point…