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La renaissance de la fontaine des Innocents, chef-d’œuvre parisien de Jean Goujon

Publié le , par Anne Doridou-Heim

Une restauration d’envergure redonne sa splendeur au monument parisien de la Renaissance, tandis qu’une exposition retrace sa genèse et son histoire mouvementée. Une réussite.

Jean Goujon (1510-1567), Deux Nymphes, 1548-1549, après restauration. © Ville de... La renaissance de la fontaine des Innocents, chef-d’œuvre parisien de Jean Goujon
Jean Goujon (1510-1567), Deux Nymphes, 1548-1549, après restauration.
© Ville de Paris, COARC/Jean-Marc Moser
Malmenée par l’histoire, la fontaine des Innocents retrouve son aura. Pour célébrer l’événement longtemps attendu par les Parisiens amoureux de ce petit édifice Renaissance, le musée Carnavalet – Histoire de Paris lui consacre une exposition. Pour la première fois, l’institution ouvre ses salles à l’histoire d’un monument, offrant enfin à voir les cinq nymphes sculptées par Jean Goujon –déposées pour être restaurées  – à côté des bas-reliefs aux décors marins. Retirés de l’édifice depuis le XIX e   siècle, ces derniers sont désormais conservés au musée du Louvre. Un tel lieu s’imposait. Sur les façades de l’hôtel des Ligneris (dit Carnavalet) demeure en effet, grâce à Goujon, le répertoire de formes qui fécondera la statuaire décorative française de la Renaissance. Silhouettes élancées et gracieuses s’adaptant aux contraintes de l’architecture et drapés mouillés épousant la forme des corps  : fort de sa culture classique et nourri à l’art des Italiens, le maître signe alors un canon promis à de belles heures. Un véritable manifeste de la sculpture maniériste.   Charles Marville (1813-1879), La Fontaine des Innocents, face est , 1855-1858. © Bibliothèque nationale…
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