Il est l’un des peintres les plus copiés et falsifiés de l’histoire de l’art, et l’expertise de ses tableaux est un vrai casse-tête. Enquête à l’occasion de l’exposition que lui consacre le musée Marmottan Monet à Paris.
De ses voyages en Italie, il a rapporté des vues de Rome, de Florence ou de Tivoli ; mais il a aussi inlassablement arpenté les campagnes françaises, plantant son chevalet de la Normandie à la Provence via le Morvan. Nimbés de halos argentés ou dorés, ces paysages bucoliques, qu’admiraient Delacroix et Baudelaire , ont forgé sa réputation et lui ont valu le titre de «précurseur de l’impressionnisme». L’exposition parisienne rappelle qu’il fut parallèlement un remarquable peintre de figures, enveloppant de sa touche intimiste ses proches et des personnages plus ou moins imaginaires, paysannes, moines ou enfants. Même si cette facette est moins connue, parce que, comme l’explique Sébastien Allard, directeur du département des peintures du musée du Louvre et commissaire de l’exposition, «il ne souhaitait pas les montrer dans les salons. Restées pour la plupart dans son atelier, elles n’ont été dévoilées qu’après sa disparition». Selon Degas, elles constituaient pourtant la meilleure partie de sa production, dont la hardiesse inspirera plus tard Braque , Derain ou Picasso. «Dernier des classiques, premier des modernes», Jean-Baptiste…
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