Qu’ils constituent des collections ou accueillent des expositions, nombre d’hôtels de luxe misent sur l’art contemporain. Une stratégie à l’adresse d’une nouvelle clientèle de connaisseurs. État des lieux.
Un monumental Cheval de Troie signé Bruno Peinado se dresse à l’entrée du Cheval Blanc, hôtel propriété de LVMH, niché dans la station de Courchevel ; côté pistes se dresse un Ours de Xavier Veilhan, tandis qu’à l’intérieur se glissent des œuvres d’Andreas Gursky ou de Takashi Murakami. À Paris, le Peninsula, du groupe hongkongais éponyme, accueille ses visiteurs sous une suspension de cristal réalisée par les ateliers tchèques Lasvit, dont les huit cents feuilles rappellent les platanes de l’avenue Kleber. À ces exemples font écho nombre d’hôtels de luxe, écrins de l’art de vivre à la française, qui, depuis la fin des années 2000, investissent le créneau du contemporain, capitalisant sur un engouement croissant. «Ils se sont mis au diapason des goûts d’une nouvelle clientèle, jeune, fortunée et internationale», analyse Nina Rodrigues-Ely, directrice de l’Observatoire de l’art contemporain. Ce «plus» esthétique, marqueur de leur identité, est devenu l’un des arguments destinés à les différencier de leurs concurrents… Lorsqu’un propriétaire est amateur d’art, les choses…
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