Dans la campagne romaine, la forteresse médiévale de Ruspoli, transformée en résidence princière au XVIe siècle, possède l’un des jardins Renaissance les mieux conservés, resté intact depuis le XVIIIe siècle.
Au premier coup d’œil, les quatre imposantes tours d’angle et les fossés profonds évoquent l’ancienne vocation du château Ruspoli, à 70 kilomètres au nord de Rome. Celle d’une forteresse médiévale, verrou de la Tuscie, région historique correspondant à l’ancien territoire étrusque, au cœur de la péninsule italienne. Sa première mention remonte à 847, avant qu’elle ne devienne un couvent bénédictin, au tournant de l’an 1000. L’Église et les puissantes familles Aldobrandini, Orsini et Borgia s’en disputent alors la possession jusqu’au XVI e siècle. En 1531, le pape Clément VII en fait don, avec le fief de Vignanello, à Béatrice Farnèse Baglioni. Son successeur Paul III Farnèse, en 1534, confirme cette décision et érige le fief au rang de comté. Ortensia, la fille de Béatrice, épouse alors l’un des conseillers du souverain pontife, Ercole Sforza Marescotti, dont un lointain aïeul venu d’Écosse avait guerroyé aux côtés de Charlemagne. Au XVIII e siècle, les vicissitudes matrimoniales feront ajouter au domaine le nom de Ruspoli, une antique famille florentine dont le patronyme était sur le point de disparaître.…
com.dsi.gazette.Article : 51480
Ce contenu est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.