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Le soft power de l’art contemporain décrypté par la galeriste Nathalie Obadia

Publié le , par Alexandre Crochet

Dans un ouvrage très fouillé, la galeriste d’art contemporain analyse les changements majeurs survenus ces dernières années dans le monde de l’art, devenu un outil d’influence. Entretien.

© LUC CASTEL - COURTESY GALERIE NATHALIE OBADIA PARIS / BRUXELLES  Le soft power de l’art contemporain décrypté par la galeriste Nathalie Obadia
© LUC CASTEL - COURTESY GALERIE NATHALIE OBADIA PARIS / BRUXELLES
Dans votre livre, vous démontrez l’importance du soft power de l’art contemporain… C’est le prolongement d’une stratégie de conquête d’influence culturelle, généralement en période de paix. La culture fait partie du rayonnement d’un pays et les arts plastiques encore plus, grâce à leur impact visuel. On le voit bien en Arabie saoudite, qui investit des espaces vierges avec des expositions et des biennales. Les arts plastiques ont un potentiel de plus en plus important pour le soft power. L’émergence récente de nouvelles scènes remet-elle en cause la domination nord-américaine ? Les États-Unis auraient pu être mis sur la touche face à ces scènes locales qui ont émergé en Asie, au Moyen-Orient, en Amérique latine… Finalement, ces nouvelles revendications, issues des cultural studies et de ce qu’on appelle le « Sud global », ont intéressé les universités et les écoles d’art américaines, ce qui a permis à des curateurs et des artistes formés dans celles-ci de travailler sur ces problématiques. Ces sujets se sont ensuite retrouvés sur le territoire américain même, dans des biennales, des expositions, et dans les musées à travers des acquisitions. Sur le marché aussi, au sein des galeries, même…
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