Que se cache-t-il derrière son nom, propice au jeu de mots ? Une question à laquelle nous avons tenté de répondre en le rencontrant dans son gigantesque atelier à Pantin. Portrait d’un homme ouvert sur la multiplicité des savoirs.
La seule façon d’interroger l’univers, c’est d’y plonger à bras ouverts et d’étancher sa soif insatiable de connaissances : Fabrice Hyber est de ces artistes vivant en simultané plusieurs expériences. Ses essais avec différentes matières telles que le savon, le rouge à lèvres, le pétrole ou les plantes témoignent d’une boulimie d’entreprendre, d’innover et de créer de nouvelles ramifications se développant comme du lierre. Une image que l’on pourrait assimiler à son atelier, capable d’engranger plusieurs projets, tableaux ou sculptures en attente, le tout auréolé de démesure, d’excès et de folie douce. «C’est ma façon de pouvoir mener à bien un projet. J’ai besoin d’entreprendre plusieurs choses en même temps, de les réaliser en grand. Il suffit que je m’attelle à un seul projet à la fois pour ne pas y arriver. Trop de tension.» Outre une certaine curiosité, Hyber cultive la boulimie de se connecter à d’autres savoir-faire afin de provoquer des interactions entre les disciplines. «Selon moi, un artiste doit se confronter à la réalité du monde social», ajoute-t-il. «J’en ai besoin pour mes recherches, cela m’apporte d’autres sources d’inspiration. Je crée du lien et des dialogues que j’intègre dans mon travail.» Sa méthode est digne d’un sourcier…
com.dsi.gazette.Article : 7631
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