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Les lois de l’apesanteur selon Philippe Ramette

Publié le , par Harry Kampianne

Difficile d’approcher l’univers poétique et aérien d’un tel artiste. Mais une fois embarqué dans ses installations vertigineuses, le voyage fait sens. Rencontre enchantée avec les dérives anti-gravité de ce monsieur « Vertigo ».

Philippe Ramette regardant L’Éloge de la pensée, 2016, bronze, laiton, 138,5 x 39... Les lois de l’apesanteur selon Philippe Ramette
Philippe Ramette regardant L’Éloge de la pensée, 2016, bronze, laiton, 138,5 x 39 x 39 cm.
photo : harry kampianne
Philippe Ramette n’a pas véritablement d’atelier. Sans doute esquisse-t-il ses dessins préparatoires sur un coin de bureau ou sur son ordinateur, mais la quasi-totalité de ses projets se réalise à ciel ouvert. Rendez-vous est donc pris à la galerie Xippas, où son œuvre est représentée. Qui se cache derrière ce monsieur souvent tiré à quatre épingles et dont le débit et la voix douce oscillent entre la réflexion et le souci de bien préciser sa pensée ? Notre homme est avant tout un sculpteur, un installateur, un réalisateur d’images, un poète de la gravité, qu’il maîtrise au moyen de prothèses artisanales. Il immortalise ses vertiges par le biais de photographies, signées Marc Domage. Des clichés que nous serions tentés de retourner dans tous les sens pour mieux comprendre le subterfuge, histoire de redresser l’horizon, trouver le «truc», s’accrocher à un semblant de logique… et dans lequel l’artiste, en complet-veston noir, défie les lois de la pesanteur avec un visage impassible, digne d’un Buster Keaton pris dans les aléas spatiotemporels d’un monde parallèle. Quand vous lui demandez : «Avez-vous le vertige, monsieur Ramette ?», la réponse est un «oui» franc et sans détour, «surtout au moment des prises de vue», ajoute-t-il.…
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