La collection de manuscrits ottomans du musée stambouliote est l’une des plus importantes au monde par sa qualité. Elle se déploie dans un lieu pensé dès le départ pour la recevoir et la montrer au public.
Comment évoquer l’harmonie qui s’établit entre une collection et le lieu qui l’accueille – décor, bâtiment et paysage –, et le plaisir particulier qui en émane ? Sur la rive européenne du Bosphore, l’ancien village de pêcheurs d’Emirgan a connu une gentrification à partir du XVIII e siècle, et compte aujourd’hui parmi les endroits les plus prisés des Stambouliotes désireux d’échapper au vacarme du centre-ville. Là, surplombant la promenade le long de l’eau, dans un panorama éblouissant se nichent une villa et son parc, autrefois propriété de pachas et de khédives égyptiens, aujourd’hui Sakip Sabanci Museum . Acquise en 1951 par Haci Ömer Sabanci, fondateur d’un empire industriel et financier à son nom, la propriété est habitée jusqu’à la fin des années 1990, lorsque son fils Sakip Sabanci élabore un projet de musée en s’appuyant sur les conseils de directeurs de musée et d’historiens de l’art. La nouvelle institution, dont la gestion est confiée à la Sabanci University, intégrée à la Sabanci Holding, se veut un lieu de mémoire au triple but : s’inscrire dans l’histoire urbaine stambouliote,…
com.dsi.gazette.Article : 48210
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