Peu et mal documentées, les collections de Nicolas Fouquet ont fait l’objet d’une étude approfondie, publiée par la Réunion des musées nationaux. Le travail de l’autrice, Clara Terreaux, permet en outre de mieux connaître l’« Écureuil de Vaux-le-Vicomte ».
Français, encore un effort pour glorifier Fouquet, le « dernier homme de la Renaissance » selon Paul Morand ! Pendant trois siècles et demi, l’ami de Mme de Sévigné a été la victime d’un faux procès, d’une condamnation qui permettait au « Soleil offusqué » absolutiste de vaincre un colosse aux péchés exagérément grands, dont le doux parfum des orangers faisait trop envie. La faute à Colbert, inventeur de la centralisation, des Académies, et de bien d’autres choses. La faute aussi, depuis le XIX e siècle, au Vicomte de Bragelonne , qui opère dans les esprits une distinction nette entre les plaisirs de Fouquet et la gloire de d’Artagnan. Restent Vaux-le-Vicomte, Le Vau, Le Nôtre, Le Brun et Molière. On en savait peu sur les œuvres de « l’homme de son temps le plus riche et le plus splendide » (Walter Scott) qui, selon Dumas, possédait à Vaux « des salles, des tentures, des tableaux, des serviteurs, des officiers de toute sorte », et à Saint-Mandé « une riche galerie, tout étincelante de tableaux, de fleurs, de velours et d’or ». Un inventaire de ses orangers fut bien dressé, après son arrestation en 1661, mais aucun de ses tableaux ne le fut jamais. L’ancien surintendant mort à Pignerol le 23 mars 1680 fut ainsi…
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