Femme libre et indépendante, l’artiste et poétesse a laissé une œuvre symboliste peuplée de figures énigmatiques. Une trentaine de ses dessins, produits à partir de 1916, sont réunis à la galerie Laura Pecheur, à Paris.
À l’heure où nous rencontrons Laura Pecheur, en pleine préparation de son exposition consacrée à Marguerite Burnat-Provins (1872-1952), les œuvres de l’artiste sont stockées dans l’ombre d’une cave, qui sert de réserve à la galeriste. Devant les dessins entreposés au sol, l’impression est saisissante. Dans leurs cadres art nouveau aux délicates arabesques, surgissent des figures humaines ou zoomorphes aux yeux tour à tour perçants ou absents, hagards ou désespérés. « Je m’intéresse depuis longtemps au travail fascinant de cette femme, explique Laura Pecheur. Il m’est arrivé d’avoir certaines de ses œuvres, que j’ai vendues à des collectionneurs. Là, je présente un ensemble totalement inédit d’une trentaine de dessins, gouaches et encres de Chine, qui proviennent d’une seule collection particulière. » Née à Arras au sein d’une famille aisée et nombreuse – elle a sept frères et sœurs –, Marguerite Provins manifeste…
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