Vente le
08 décembre 2020 - 14:00 (CET) -
Salle 1-7 - Hôtel Drouot - 75009
Ce plâtre nous éclaire sur la genèse d’un mythe, celui de l’Ange de la ville de Marino Marini, connu dans le monde entier par l’exemplaire provoquant placé à l’entrée de la fondation Guggenheim à Venise, sur le Grand Canal.
Marino Marini (1901-1988), Cavallo e cavaliere, sculpture préparatoire en plâtre et métal, vers 1940-1945, pièce unique, signée sur la terrasse «Marini», 40,5 x 40,5 x 12 cm. Estimation : 80 000/120 000 €
Marino Marini (1901-1988), Cavallo e cavaliere, sculpture préparatoire en plâtre et métal, vers 1940-1945, pièce unique, signée sur la terrasse «Marini», 40,5 x 40,5 x 12 cm. Estimation : 80 000/120 000 €
Marino Marini n’a jamais été touché par les statues équestres qui abondent dans les villes italiennes, comme le Colleone de Verrochio à Venise ou le Gattamellata de Donatello à Padoue, trop monumentales et héroïques à ses yeux. En revanche, il raconte qu’il avait été frappé en 1934, dans le chœur de la cathédrale de Bamberg, par la statue d’un jeune chevalier. «À Bamberg, ce cavalier m’a fait grande impression. Sans doute parce qu’il est le fruit d’un monde fabuleux, très loin, dans un pays perdu», Marini fut saisi par le caractère irréel de ce personnage juvénile et radieux, dans lequel la tradition voyait le portrait de l’empereur Henri II, canonisé et inhumé dans l’édifice. Sa couronne n’a pourtant rien d’impériale… S’agirait-il plutôt de son beau-frère Étienne I er de Hongrie, saint également fort vénéré à Bamberg, ou tout simplement d’une représentation allégorique d’un «saint homme», voire du Christ de l’Apocalypse ? L’apparente…
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