L’année prochaine marquera le 100e anniversaire de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels de Paris. Le moment ou jamais de rédécouvrir ce décorateur inspiré et exigeant, devenu galeriste.
Sur les meubles de mon père, jamais une ligne droite, s’amuse Fanny Guillon-Laffaille, fille du décorateur Maurice Laffaille (1902-1989). Les courbes sont essentielles à son œuvre.» Des courbes, Maurice Laffaille en aura négocié beaucoup, souvent en douceur, sur les routes parfois sinueuses qui ont guidé sa vie. De son père, Jean Carol, journaliste et écrivain à succès, proche de Maupassant, Flaubert ou Zola, il gardera le goût de la culture, nécessaire à ses yeux, pour créer. Dans une interview accordée au mensuel Art et décoration en 1935, il affirme : «Le décorateur doit avoir une culture générale qui lui permette de bien situer son art, d’en connaître les possibilités et les bornes.» Sa carrière de créateur et de marchand d’art peut se lire en trois tableaux bien différents, composés de rencontres aussi inattendues que décisives, mais marqués par la même empreinte, la rigueur et l’ouverture d’esprit. En 1916, âgé de 14 ans, il entre en apprentissage, après un rapide passage par l’École des Arts décoratifs de Paris, chez le maître verrier Henri Carot, célèbre pour ses vitraux. Ses talents de dessinateur se révèlent. Son habileté et son goût artistique lui donnent l’opportunité, après guerre, de travailler pour plusieurs maisons d’ameublement du faubourg Saint-Antoine. La première Exposition…
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