Comme tous les responsables de musées dans le monde, le directeur de l’Ermitage, à Saint-Pétersbourg, a dû faire face aux effets de la pandémie sur la prestigieuse institution russe. Et reste résolument tourné vers l’avenir.
Comment qualifieriez-vous la période que nous vivons actuellement ? Je pense que deux éléments sont évidents après le choc de la pandémie. D’abord, notre futur ne sera pas aussi simple que nous l’aurions imaginé et il faudra nous adapter aux conditions nouvelles, par exemple à la nécessaire diminution des déplacements. Mais une chose me paraît encore plus importante : après un tel choc traumatique, nous réalisons quel est le rôle des musées et la part qu’ils peuvent prendre dans son mécanisme de «guérison». Si j’en juge par l’affluence accrue dans leurs murs dès qu’ils ont rouvert, ces lieux et les œuvres d’art qu’ils contiennent ont un effet positif pour ne pas dire curatif sur les gens qui s’y précipitent, comme une espèce de médicament. Notamment sur la jeunesse… Depuis notre réouverture, nous avons ainsi constaté un net rajeunissement de nos visiteurs, les moins de 35 ans représentant actuellement près de 60 % d’entre eux. Par ailleurs, si les voyages sont amenés à diminuer, le rôle des musées est de nourrir culturellement le public par un riche programme d’expositions, à l’intérieur ou par-delà les frontières. Qu’il s’agisse d’œuvres d’art de nos propres collections ou provenant…
com.dsi.gazette.Article : 30969
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