Depuis près de soixante ans, l’artiste suisse reste fidèle à l’abstraction. Deux expositions à Paris présentent quelques-uns des nombreux versants de son parcours.
À presque 80 ans, Olivier Mosset parcourt toujours à moto les routes et paysages arides de l’Arizona, où il vit depuis 1996. Depuis les années 1960, l’homme à l’allure de biker aux longs cheveux blancs reste un imperturbable défenseur de l’abstraction la plus minimaliste. Tout a débuté en 1962 à la Kunsthalle de la capitale helvète : l’artiste, né à Berne en 1944, y contemple des œuvres de Robert Rauschenberg et Jasper Johns. « Je ne connaissais rien à l’art. Mais en découvrant Monogram , alliant une chèvre et un pneu, de Rauschenberg, je me suis dit qu’en art, on pouvait tout faire. » Deux ans plus tard, il s’installe à Paris, devient l’assistant de Jean Tinguely et de Daniel Spoerri. Très vite, il peint des lettres sur de petits formats blancs, à rebours des œuvres des nouveaux réalistes. « Malgré mon respect pour Tinguely et sa série de sculptures “Méta-Malevitch”, je souhaitais réagir contre cette histoire d’objets trouvés. »
« Je n’ai pas inventé le cercle, Jasper Johns et d’autres l’avaient fait avant moi. À cette époque, je m’érigeais contre tout ce qui donne à l’art sa valeur, et désirais faire de la peinture qui se questionne et se définisse comme telle. Une peinture abstraite, neutre, répétitive, anonyme. »
S’ensuivent des pièces sans titre où, entre 1966 et 1974, un cercle noir de 15,5 cm de diamètre et 3,3 cm d’épaisseur est…
com.dsi.gazette.Article : 48590
Ce contenu est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.