Les premiers « papiers de tenture », attribués à Jean Papillon au XVIIe siècle, relevaient encore de la dominoterie. Le perfectionnement de techniques anglaises allait ensuite permettre à la France de créer, enfin, son premier véritable papier peint.
Comme nombre de monarques de son époque, l’impératrice Marie-Thérèse admettait sans peine que «rien au monde ne [lui tenait] tant à cœur que les choses provenant des Indes et surtout les laques et les papiers peints.» Depuis le XVII e siècle, importé en lés de soixante à cent vingt centimètres de largeur et collé sur des toiles montées sur châssis ou des panneaux de bois, le papier, peint chinois captive. Alors que ce papier, privilège de la haute aristocratie, est littéralement peint, le tournant du XVIII e siècle en voit émerger un autre qui ne l’est plus vraiment, bénéficiant davantage des techniques d’impression. Les feuilles sont de papier chiffon, imprimées et mises en couleurs, souvent à la planche ou au pochoir. Elles sont collées sur un support, formant des ensembles imitant les motifs des tissus ou des cuirs de tenture. Mais si le papier…
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