Gazette Drouot logo print

Pierre Scholla, une vie en couleurs

Publié le , par Marie Aubert

Pékin lui ouvrira prochainement ses portes pour une nouvelle exposition, et malgré cet honneur, l’artiste reste d’une humilité confondante.

Pierre Scholla avec au mur le portrait de César, peint par l’artiste en 1984.  Pierre Scholla, une vie en couleurs
Pierre Scholla avec au mur le portrait de César, peint par l’artiste en 1984.
C’est dans sa maison-atelier de Corbeil-Essonnes, où il vit depuis 1957, que Pierre Scholla nous reçoit.Élisabeth, sa muse, son guide spirituel et artistique, veille au bien-être de ses hôtes. L’artiste se définit comme un «éternel optimiste» peut-être «trop gentil». S’il est, semble-t-il, à l’écart des circuits artistiques – il avoue avec pudeur désirer sortir de ce long purgatoire –, il n’a cependant rien perdu ni de sa verve ni de sa capacité à produire beaucoup. À 87 ans, inlassablement, il travaille six à huit heures par jour, toujours en quête de perfection dans son travail. «Une fleur, un oiseau, un arbre, le ciel me font rêver», nous écrivait-il pour sortir du cadre d’un curriculum vitae très strict. Il nous a confié ses souvenirs, ses doutes et ses espoirs aussi. Entretien avec un humaniste au-delà du possible, empli de compassion pour les «humbles, les petites gens» qu’il essaie d’aider avec les relations qu’au fil du temps il a pu tisser. Vous avez manifesté très jeune un don pour le dessin. Avez-vous été encouragé dans cette voie par votre famille ? Déjà, vers l’âge de 5-6 ans, je dessinais à la craie sur les chutes de cuir du magasin tenu par mon grand-père, maroquinier. En fait, tout était prétexte à dessiner. C’est surtout mon père, relieur d’art, qui m’a soutenu, mais attention, certainement pas…
Ce contenu est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous