Le fonds de porcelaines monochromes réalisées en Chine que détient ce mécène et collectionneur hongkongais compte parmi les plus importants au monde. Un ensemble d’exception, dont une partie est présentée au musée national des Arts asiatiques - Guimet.
Le nom de votre collection est Zhuyuetang. À quoi cette appellation fait-elle référence ? Je viens d’une famille d’entrepreneurs en tabac, installés depuis 1907, alors que la dynastie Qing régnait encore. Ce nom poétique, librement inspiré de la composition du caractère chinois «kan», qui correspond à mon nom de famille, signifie «pavillon du bambou et de la Lune». Il rend hommage à mes ancêtres. Quel fut votre premier achat ? Bien qu’ayant poursuivi des études d’ingénieur à l’université, je suis fasciné par l’histoire et les objets depuis mon adolescence. En 1979, j’avais 29 ans, il a concerné une théière Yixing de la dynastie Ming [1368-1644, ndlr] réalisée par le potier Chen Chongmei et que je possède toujours. Son esthétique, sans émail ni ornement, m’a séduit, dessinant mon goût pour la simplicité des décors et des formes. Je l’ai payée 2 500 €, une somme à l’époque.
Pot à pinceaux , porcelaine, couverte sang-de-bœuf, fours de Jingdezhen, dynastie Qing, Kangxi (1662-1722), h. 12,6 cm, diam. 9,8 cm, collection Zhuyuetang. © Richard W.C. Kan’s Zhuyuetang collection / photo Barry Lui
Que contient votre collection ? Elle est composée d’environ 400 à 500 porcelaines d’une grande variété de formes : des vases meiping, yuchun, des aiguières, des pitongs, ou des bols narcisse, pour ne citer que ces…
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