Le nom renvoie à la vocation première d’un tuyau métallique élastique et flexible breveté en 1881. Totalement souple, il va changer d’univers dans les années 1940, adopté par la joaillerie, qui lui offre un avenir en or.
P asse-partout, spirotube, tuyau à gaz, Serpenti : tout au long de sa carrière, le tubogas ondule d’un nom à l’autre, selon les époques, les usages et les usagers. Un lombric dont la Seconde Guerre mondiale fait le destin. À l’origine, il s’agit d’un tube annelé constitué de bandes articulées, qui permet de transporter des gaz sous pression. Aujourd’hui, c’est surtout dans sa version horlogère que le tubogas fait le buzz en salle des ventes, propulsé par l’aura du joaillier romain Bulgari en médiatisant sa montre iconique, la Serpenti, une hybridation moitié tubogas, moitié serpent. La dernière en date s’est vendue 12 300 € le 27 juin 2018 à l’Hôtel Drouot, soit deux mille euros au-dessus de son estimation haute. Arts, techniques, vie moderne : en 1937, l’Exposition universelle amalgame tout. Le progrès a ses entrées en joaillerie et en horlogerie fine. Les bijoux se font aspirer dans le sillage des voitures de course, dont le tuyau d’échappement, en Inox monté sur ressort, est un avatar du tubogas. Modulaire, il inspire les joailliers…
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