Dans un article paru dans Libération, les marchands Vincent Geerling et Antonia Eberwein sont accusés de trafic d’antiquités, sans preuves établies et en violation du secret de l’instruction.
En France, « nul ne plaide par procureur » mais tout un chacun peut se voir condamner par le premier journaliste d’investigation venu, sans autre forme de procès qu’un article à paraître dans un journal d’opinion ou un magazine de divertissement. C’est le tribunal de la presse, celui qui ne s’embarrasse pas des droits de la défense ou des rigueurs de la procédure et dont le juge n’a pas besoin de preuve puisqu’il a ses « sources » et son intime conviction, d’ailleurs souvent forgée avant toute enquête et nourrie par ses propres obédiences. L’article paru dans Libération lundi 12 juin 2023, sous le titre accrocheur « Trafic d’antiquités : derrière le masque funéraire, “les affranchis” du syndicat international de marchands », est un modèle du genre. Caché derrière ses sources policières qui le manipulent plus qu’elles ne l’informent, Emmanuel Fansten affirme sans la moindre preuve, en les citant nommément, que les marchands d’antiquités Vincent Geerling et Antonia Eberwein appartiendraient à un « réseau bien structuré » de trafic illicite ayant permis d’écouler de nombreuses antiquités égyptiennes pillées ces dernières années. L’Association internationale des antiquaires (IADAA), qu’ils co président, se voit, quant à elle, décrite comme une organisation mafieuse ayant « laissé s’installer…
com.dsi.gazette.Article : 45006
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