Alors que les musées font carton plein avec leurs expositions temporaires, les monuments nationaux entrent dans la danse, avec une première saison culturelle coordonnant six édifices autour du thème de la tapisserie. Réflexion sur la nouvelle stratégie de rajeunissement de nos vieilles pierres.
D’aucuns diront qu’inaugurer un cycle autour de la tapisserie dans les monuments historiques est anecdotique, voire conventionnel. Rien n’est pourtant moins sûr. L’organisation d’«En lices !», série de manifestations articulées autour d’un même thème dans six édifices nationaux, signe l’amorce d’une nouvelle ère pour les monuments du pays : celle de l’événementiel. «Il faut en permanence renouveler l’intérêt du public pour les monuments. Celui-ci n’est jamais acquis», lance Philippe Bélaval, président du Centre des monuments nationaux (CMN). C’est dans cette optique qu’est née l’idée d’une saison thématique dynamique et identifiée. Ainsi, le château de Châteaudun, en Eure-et-Loir, a révolutionné l’accrochage de ses tentures au terme d’une campagne de restauration et d’acquisitions. Celui de Puyguilhem, en Dordogne, aborde quant à lui le caractère littéraire et poétique des tapisseries d’Aubusson conservées en ses murs. En Gironde, le château de Cadillac joue la carte de l’art contemporain et entame un dialogue entre la tenture du XVIII e siècle des «Chasses nouvelles» et le travail, alliant taxidermie et broderie, du plasticien Julien Salaud. Le même jeu d’échos entre passé et présent…
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