Le dernier monarque italien fut l’un des plus grands amateurs de monnaies de son pays. Et son catalogue raisonné fait aujourd’hui autorité pour tous les spécialistes.
Certains souverains ont été dévorés par la passion du jeu, des femmes ou de la chasse. Victor-Emmanuel III d’Italie (1869-1947) brûlait d’une ardente passion pour sa collection de médailles et de monnaies, l’une des plus vastes au monde : un médaillier de plus de cent mille pièces conservé aujourd’hui au Palazzo Massimo, en plein cœur de Rome. Si ses sujets l’affublèrent du surnom de «Sciaboletta» («petit sabre») en raison de son mètre cinquante-trois, ils auraient mieux été inspirés de lui attribuer celui de «Roi numismate». Il fut en effet l’un des plus grands qui soient, autant pour la richesse de son ensemble que pour en avoir initié le catalogue descriptif et raisonné. Unique en son genre, celui-ci fait figure aujourd’hui de véritable bible des monnaies et médailles italiennes frappées depuis la chute de l’Empire romain. Sous certains aspects, celui qui monte sur le trône d’Italie en 1900 ne déroge pas à la tradition princière qui veut que les souverains de toutes les cours d’Europe disposent d’un médaillier personnel : un livre d’images idéal, à la disposition des gouverneurs de leurs enfants pour former leur goût artistique, leur enseigner l’histoire de leur dynastie ou leur présenter les portraits d’illustres modèles. En Italie, les papes à Rome, les Médicis à Florence ou encore…
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