Le couple de collectionneurs a créé un fonds d’art africain-américain parmi les plus importants au monde, légué en partie au SCAD Museum of Art de Savannah, en Géorgie. Trois lettres exceptionnelles, issues de leur collection, sont présentées à Paris, au Panthéon.
Qu’est-ce qui vous a poussé à collectionner ? Walter O. Evans. Tout a débuté dans les années 1960, lors d’un rendez-vous amoureux dans un musée de Philadelphie où je n’étais jamais allé. J’avais 19 ans. Pour impressionner ma dulcinée, je m’étais documenté sur les impressionnistes européens, dont je n’avais jamais entendu parler ! Peu à peu, j’ai poursuivi mes lectures et mes visites dans les musées américains. Mais il m’a fallu plus de douze ans avant de pouvoir acheter, en 1978, ma première pièce, un portfolio de vingt-deux sérigraphies du peintre Jacob Lawrence. À partir de ce moment-là, j’ai voulu que nos deux filles puissent connaître des artistes africains- américains aussi importants que des modernes européens. De quoi est composée votre collection ? W. O. E. D’environ sept cents peintures, sculptures, dessins, gravures, d’artistes comme Romare Bearden, Elizabeth Catlett, Jacob Lawrence, Archibald Motley, Horace Pippin… certains d’entre eux appartenant au mouvement de la Renaissance de Harlem dans les années 1920-1930. Ajoutez de nombreux manuscrits, courriers, photographies, autographes évoquant la Black History : je possède environ vingt lettres de Toussaint Louverture, initiateur de…
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