Gazette Drouot logo print

Wim Delvoye, artiste parce que collectionneur

Publié le , par Stéphanie Pioda

On connaît Wim Delvoye pour ses œuvres qui bousculent les esprits, mais on le connaît moins comme collectionneur. Drouot est son terrain de chasse où il constitue une collection protéiforme qui nourrit sa création.

  Wim Delvoye, artiste parce que collectionneur
 
Certains de mes amis regardent des magazines porno lorsqu’ils n’arrivent pas à dormir, moi c’est la Gazette Drouot   ! » Si ces propos de Wim Delvoye peuvent paraître provocateurs, ils illustrent au contraire la passion de l’artiste belge pour l’art dans toute sa diversité. Et montrent combien il suit de près le marché. Il sait d’ailleurs réagir au quart de tour  : « Il m’est arrivé de tomber sur une œuvre qui m’intéressait et partir de Gand en voiture en pleine nuit pour arriver le matin à l’hôtel des ventes », poursuit-il. L’insomnie se transforme alors en nuit blanche. « Drouot, c’est mon adresse  ! Ce que j’adore, c’est que chaque jour, avec des milliers de gens, on y trouve tout et n’importe quoi : des fourchettes, des foulards, de la numismatique, des tableaux importants… » De quoi aiguiser le regard de celui qui s’émerveille de la même façon devant le savoir-faire d’un ébéniste, d’un dinandier, d’un artisan du Moyen Âge ou de celui d’un grand maître de la peinture. Dans son approche, il veut casser la hiérarchie rigide entre beaux-arts et objets ordinaires, d’où cette traque, presque compulsive. « J’aime faire la chasse. Si j’étais pauvre et que je n’étais pas artiste, j’achèterais aux Puces pour revendre chez les commissaires-priseurs,…
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous