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Alphonse Giroux
Pot couvert aux Atlantes, attribué...
Alphonse Giroux
Pot couvert aux Atlantes, attribué à A. Giroux (Editeur de mobilier et d’objets d’art
- Maison active de 1799 à 1885).
France
Circa 1880
Hauteur : 47 cm ; Largeur : 25 cm ; Profondeur : 22,5 cm
Beau pot couvert en bronze patiné à rehauts dorés de forme ovoïde, à riche décor tournant en relief. Le couvercle, symbolisant la Nuit, est orné d’une tortue, d’une lune, d’un dragon volant parmi les nuées ; et la panse, symbolisant le Jour, est décoré d’un soleil levant, de paysages montagneux, et de branches de cerisiers.
L’ensemble, sommé d’une graine flammée, est soutenu par trois atlantes de type africain vêtus d’un pagne.
Contexte historique et artistique
Cette œuvre associe des éléments du Japonisme et de l’Orientalisme, deux mouvements importants et représentatifs du goût de l’époque pour l’exotisme.
En effet, cette mode des chinoiseries est ravivée à la fin du XIXème siècle suite à la campagne militaire franco-anglaise contre l’armée impériale en Chine en 1860. Les troupes françaises de Napoléon III rapportent du palais d’Eté une partie du trésor, constituant dès 1863 le célèbre Musée Chinois de l’impératrice Eugénie au palais de Fontainebleau. D’abord ressenti dans la peinture, le mouvement gagne rapidement les arts décoratifs et le mobilier. Cet engouement pour l’Extrême-Orient est favorisé en France par la diffusion des ouvrages d’ornements chinois renouvelant la décoration intérieure des luxueuses demeures parisiennes d’une clientèle avide de nouveauté.
C’est également sous le Second Empire que les Orientalistes sont propulsés sur le devant de la scène. L’Empereur Napoléon III, les aristocrates autant que les bourgeois fortunés en mal d’exotisme remplissent les carnets de commandes des artistes les plus réputés. Ce n’est alors pas le style majoritairement académique des Orientalistes qui compte mais surtout l’exotisme qu’ils donnent à voir à un public fasciné.
Biographie
Alphonse Giroux et Cie, célèbre magasin de tabletterie et de curiosités situé à Paris, 7 rue du Coq-Saint-Honoré, dont l’activité s’étend du Consulat à la fin du Second Empire. Cette entreprise est créée par François-Simon-Alphonse, puis dirigée à partir de 1838 par ses deux fils Alphonse-Gustave (1810-1886) et André (1801-1879). C’est à l’Exposition des Produits de l’Industrie en 1834, que la maison Giroux, spécialisée dans la fabrication d’objets raffinés, obtient une médaille d’argent. Louis XVIII, puis Charles X se fournissent en cadeaux chez Giroux pour « les Enfants de France ». Exécutant peu à peu des petits meubles, ils apparaissent pour la première fois en 1837 sous la rubrique « Ebénistes » dans l’Almanach de Paris. Cependant, c’est Alphonse-Gustave qui donne véritablement de l’expansion à leur activité, comme en témoigne le rapport du jury de l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1839, le récompensant d’une Médaille d’argent. Il figure alors au 1er rang des commerces de luxe. A. Giroux participe à l’Exposition Universelle de Paris en 1855, où il présente un bonheur-du-jour en tilleul, sculpté d’un décor naturaliste luxuriant, et que l’impératrice Eugénie achète pour son palais de Compiègne. A. Giroux transfère en 1857 sa boutique 43, boulevard des Capucines et y exerce jusqu’en 1867, date à laquelle il cède sa maison et son enseigne à son cousin Ferdinand Duvinage et Harinkouck.
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