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R. de Saint Marceaux ; F. Barbedienne ; A. Collas
Arlequin...
R. de Saint Marceaux ; F. Barbedienne ; A. Collas
Arlequin de R. de Saint Marceaux, F. Barbedienne et A. Collas
France
Circa 1880
Bronze patiné à rehauts dorés
Signature de René Saint Marceaux et datée de 1879
Signé F. Barbedienne Fondeur Paris
Cachet de réduction mécanique A. Collas
Réduction : 3/5 = Haut. : 103 cm ; Largeur : 38,5 cm Prof. : 34,5 cm
Élégante statue d’Arlequin debout, légèrement penché en arrière, en bronze patiné à rehauts dorés.
Posée sur une base quadrangulaire imitant le plancher, cette figure emblématique de la Commedia dell’arte est reconnaissable par son chapeau bicorne, son masque, son costume à la veste losangée et un sourire espiègle.
Cette sculpture eut un succès immense en cette fin de siècle, participant à la renommée du sculpteur René de Saint Marceau, ce qui encouragea une production en diverses tailles et divers matériaux ; le musée des Beaux-Arts de Reims en conserve le plâtre original (voir photo jointe) daté de 1879, Haut. : 175 cm (Numéro d’inventaire : 880.19.1) et une autre version éditée en bronze, Haut. : 34,2 cm, numérotée 41411, (numéro d’inventaire : 941.3.208)
Au Salon des artistes de 1880 a été présenté le plâtre et un contrat est signé le 1er octobre 1880 entre le sculpteur, René de Saint-Marceau, et le fondeur, Ferdinand Barbedienne, afin de pouvoir éditer cette statue sous différentes tailles selon le procédé de réduction mécanique A.Collas.
La maison F. Barbedienne la proposa en différentes tailles de réductions à la vente :
3/5 (Haut. : 103 cm ; Prof. : 39 cm), au 1/2 (Haut. : 85 cm ; Prof. : 32 cm), au 2/5 (Haut. : 69 cm ; Prof. : 0,26 m), au 3/10 (Haut. : 51 cm ; Prof. : 19 cm), 1/4 (Haut. : 43 cm ; Prof. :16 cm), 1/5 (Haut. : 34 cm ; Prof. :13 cm).
Biographie
René de Saint-Marceaux est un sculpteur français est né le 23 septembre 1845 à Reims (Marne) qui se rend à Paris en 1863 pour étudier à l’École des Beaux-Arts auprès du sculpteur François Jouffroy jusqu’en 1869. Pendant ses études, au cours de l’année 1868, il participe une première fois au salon de Paris. La fin de son parcours académique est marqué par Michel-Ange qu’il partira étudier lors d’un voyage en Italie en 1869, études sur le motif qu’il renouvellera en 1873-1874 en se rendant à Florence, puis au Maroc et en Espagne entre 1874 et 1879.
Connu et reconnu notamment grâce à son Arlequin, il sera finalement élu membre de l’académie des Beaux-Arts en 1905.
Né en 1810, mort à Paris en 1892, Ferdinand Barbedienne créa et dirigea l’une des plus importantes fonderies d’art du XIXème siècle. En plus de sa propre production, il travailla pour les sculpteurs les plus renommés comme Clésinger, Carrier-Belleuse ou encore Guillemin. L’ensemble de sa production fut toujours hautement remarquée et sa personne constamment honorée par la critique contemporaine, notamment en le comparant, à l’Exposition Universelle de 1878, à “un prince de l’Industrie et au roi du bronze”. Il y reçut le Grand prix de l’Exposition Universelle et 28 médailles de collaborateurs. Sa gloire ne tarit pas avec les années, puisqu’à l’Exposition Universelle de 1889, les critiques remercièrent Barbedienne de servir de maître aux autres bronziers, par la qualité toujours exemplaire de ses bronzes.
Achille Collas est un ingénieur français né à Paris en 1795, poursuivant ses études jusqu’en 1814 où il rejoint les services techniques de La Grande Armée. Cependant ses principaux travaux portèrent sur de nouveaux procédés de gravures dont le Procédé Collas utilisé pour le Trésor de numismatique et de glyptique, conçu par l’archéologue Charles Lenormant et le peintre Paul Delaroche et publié à partir de 1831 chez Goupil et Rittner, ouvrage qui se fit remarqué au Salon de 1833.
Cependant, c’est l’invention du pantographe, permettant de reproduire n’importe quelle sculpture et en différentes tailles qui fit le succès de sa société. Ainsi de nombreux artistes firent appel à ce nouveau procédé de réduction mécanique, à l’image de la Vénus de Milo ou d’Arlequin, permettant une plus grande diffusion des œuvres.
Ce procédé lui assure une grande place dans la production du XIXème siècle, ce qui sera renforcé par sa collaboration avec Ferdinand Barbedienne dès 1845. Cette collaboration sera marquée par plusieurs succès dont une première médaille à l’Exposition Universelle de Londres en 1851 puis lors de l’Exposition Universelle de 1855. Florissante, l’entreprise continua sa production après la mort d’Achille Collas.
Bibliographie
– Les Bronzes Barbedienne – L’oeuvre d’une dynastie de fondeurs (1834-1954), Florence Rionnet, Arthena, 2016
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