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F. Barbedienne and LC Sevin Paire de Vases Cornets...

Prix Net TTC :
3500 EUR

F. Barbedienne and LC Sevin Paire de Vases Cornets à Décor Byzantin par F. Barbedienne et attr. à LC Sevin France Circa 1880 Bronze doré et émail cloisonné polychrome Signés F. Barbedienne Hauteur : 24 cm ; Largeur avec les anses : 12,5 cm, Diamètre: 9 cm Paire de vases cornets en bronze doré à décor d’émail cloisonné polychrome, l’un bleu et l’autre vert et rouge. Ils sont agrémentés de deux anses annulaires et reposent sur quatre pieds surmontés d’une palme stylisée. L’ensemble est orné d’un décor dit byzantin. La grande qualité de l’émail est typique de la production de Ferdinand Barbedienne. Il magnifie cette paire de vases, notamment par la grande variété de couleurs mises en œuvre pour le décor. Lisse et brillant, l’émail offre de nombreuses nuances pour composer ce décor byzantin parmi le réseau de cloisons. Ces dernières sont par ailleurs finement gravées et participent au décor en prenant la forme de feuillages et d’enroulements. Le modèle Ces deux vases peuvent être rapprochés d’un vase présenté par Ferdinand Barbedienne à l’Exposition Universelle de Londres en 1862 et acquis à cette occasion par le South Kensington Museum (devenu depuis le Victoria and Albert Museum, Londres, Inv. 8026-1862). Ce vase présente sur sa panse un décor d’émail cloisonné polychrome se détachant sur un fond turquoise identique à celui visible sur cette paire de vases. Ce décor, appelé byzantin, se développe sur l’ensemble du vase en arabesques et rinceaux colorés. L’ensemble est supporté par des pattes en griffes ornées de têtes de chimères d’un dessin proche de celles de nos vases. Barbedienne et l’email cloisonné Innovant constamment, Ferdinand Barbedienne réintroduit le décor d’émail dans le mobilier profane de la seconde moitié du XIXe siècle. L’atelier d’émail de la Manufacture de Sèvres avait déjà tenté l’expérience en 1854-1855, mais F. Barbedienne est le seul qui soit parvenu à intégrer à échelle industrielle les émaux dans une production d’objets de décoration. Dès 1858, on note que “chez M. Barbedienne, les émaux dans les ornements de cuivre ont retrouvé tout leur prestige d’autrefois” (in Les bronzes de la Maison Barbedienne, C. Simon, in L’Art du XIXe siècle, 1858, n°21, p. 252) et la Maison Barbedienne est alors pourvue d’un atelier d’émail où sont réalisés des objets ornés d’émaux de style oriental ou médiéval. Quatre ans plus tard, sa production d’émaux opaques cloisonnés remporte un vif succès à l’Exposition Universelle de 1862. A cette occasion, F. Barbedienne remporte des médailles dans trois catégories différentes : ‘Meubles d’Art’, ‘Orfèvrerie’ et ‘Bronzes d’art’, notamment pour l’heureuse combinaison du bronze et de l’émail (coupe de style oriental, château de Compiègne, Inv. C. 71-122). La technique mise en œuvre pour produire ces émaux est tout à fait originale et diffère de la technique traditionnelle de l’émail cloisonné : en effet chez F. Barbedienne, les cloisons ne sont pas rajoutées par soudure sur la pièce à décorer mais sont directement obtenues lors de la fonte. Les cloisons font donc corps avec l’objet dès sa fonte et cette innovation technique permet ainsi d’obtenir des motifs d’une grande netteté et d’une grande régularité dans lesquels l’émail viendra se loger pour mettre en couleur le décor. Les couleurs utilisées par la Maison Barbedienne participent elles aussi au succès de ses émaux et on vante alors les coloris utilisés qui “possèdent plus que tous les autres ces qualités d’éclat et de richesse que montrent les palettes des émailleurs gothiques et chinois” (in Gazette des Beaux-Arts, 1er décembre 1862, p. 542). L’ensemble est mis au service de créations émaillées originales, soit d’inspiration chinoise et japonaise abordant un décor naturaliste, soit d’inspiration persane et indienne avec un décor plus stylisé – comme c’est le cas pour cette paire de vases. Biographies Louis-Constant Sévin (1821-1888) : formé au dessin et à la sculpture auprès du sculpteur-ornemaniste Antoine-André Marneuf (1796-1865), il s’associe en 1839 aux sculpteurs Phénix et Joyau et fournit des dessins aux plus grandes maisons d’orfèvrerie – Denière, Froment-Meurice et Morel. Pendant la Révolution de 1848, il rejoint Morel à Londres et lui crée des pièces qui sont alors exposées à l’Exposition Universelle de 1851. De retour en France, il participe à l’Exposition Universelle de 1855 en fournissant des modèles aux porcelainiers de Limoges Jouhanneaud et Dubois. C’est à cette époque qu’il travaille auprès de Ferdinand Barbedienne qui le nomme chef de ses décorateurs. Son œuvre est considérable : il donne, entre autres, les dessins des bronzes de l’hôtel de La Païva (avenue des Champs-Elysées) et fournit de nombreux modèles à

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