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A. Toussaint et F. Barbedienne Paire de torchères...

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A. Toussaint et F. Barbedienne Paire de torchères “Esclaves Indiens” par A. Toussaint (Sculpteur 1806-1862) et F. Barbedienne (Bronzier 1810-1892) Signé Ad Toussaint 1850 et F. Barbedienne Fondeur Cachet Achille Collas Réduction Mécanique France Circa 1850 Bronze patiné et doré Torchères – Haut. : 148 cm ; Larg. : 34 cm Piédestaux – Haut. : 83 cm ; Larg. : 48 x 46 cm Haut. totale : 231 cm Paire de torchères « Indiens » de style oriental en bronze patiné. Les sujets soutiennent un bouquet de feuilles de palme. Vêtus d’un drapé laissant le torse nu et coiffés d’un voile retenu dans le dos à la ceinture. Reposant sur une base quadrangulaire en bois noirci mouluré et doré. Oeuvre en relation : Les Esclaves Indiens de Toussaint sont reproduits au Catalogue des bronzes d’art de Barbedienne de 1911 . Le cachet de réduction mécanique de A. Collas figurant sur ces sculptures rappelle l’association entre Collas et Barbedienne. En effet, Barbedienne s’était associé dès 1839 à Achille Collas (1795-1859), l’inventeur du procédé de réduction mécanique, permettant à Barbedienne non seulement l’édition de sujets en bronze en plusieurs tailles, mais surtout de prendre la première place dans l’industrie du bronze d’art. «L’Esclave indienne portant une torche» est une réduction de la torchère en plâtre exposée avec son pendant «L’esclave indien portant une torche» par le sculpteur Armand Toussaint au Salon de 1847 (n°2162). Ces oeuvres sont les seules créations connues du sculpteur Armand Toussaint à être inspirées par l’Orient. La plupart de ses créations sont en effet liées à des décors monumentaux (Palais de Justice de Paris, Notre-Dame de Paris, Bourse de Marseille) et répondent à un style plus académique. Le ministère de l’Intérieur lui commande une version en bronze de ces deux sculptures le 23 février 1850 pour le Palais de l’Elysée. La paire est exposée au Salon de 1850-1851 (n°3599) et est toujours conservée au ministère de l’Intérieur, escalier d’honneur de l’immeuble Jean Moulin, 1bis place des Saussaies. Les deux œuvres sont depuis 1990 versées à l’inventaire du Mobilier national, GML 10258/1 et 2. Les deux esclaves apparaissent dès 1855 dans le catalogue de la Société A. Collas et Barbedienne. Ils sont tout d’abord édités en taille réduite, au 35e de l’œuvre originale, et sont par la suite proposés en deux tailles sous le titre : Les deux indiens (esclaves porte-lumières) en 112 et 70 cm. Par la suite Ferdinand Barbedienne reprendra les droits partiels d’édition des deux indiens d’Armand Toussaint, également présentés à l’Exposition universelle de Londres de 1862 par Graux-Marly. Il expose « les deux beaux esclaves porte-flambeaux du regretté Toussaint. Tout le monde a été frappé à l’un de nos derniers salons, de ces figures demi-nues, dont les yeux baissés expriment la résignation d’une race vaincue, courbée à une obéissance servile ; comme sa compagne, le fellah soutient de son bras étendu le flambeau qui éclaire le chemin de son maître. Ce sont là deux excellents modèles de candélabre, qui ont été réduits à des dimensions très variées ; au bas d’un escalier monumental ils seront parfaitement placés » (dixit in P. Deherain, Exposition universelle de Londres en 1862, les industries d’art, Paris, impr. Bourdier et Cie, 1863, p.862). Pour clarifier la situation concernant les éditions des deux torchères entre Ferdinand Barbedienne et Graux-Marly à la mort d’Armand Toussaint en 1862, les deux fondeurs signent un contrat de partage des droits d’édition le 18 avril 1869. Le document autorise ainsi Ferdinand Barbedienne à éditer « Les Indiens de feu Armand Toussaint statuaire » dans des tailles inférieures à 99,5 cm et Graux-marly à des éditions supérieures à 108 cm. Bibliographie : Archives Nationale, F21 5e série, 58 et 368 AP 2 ; Société A. Collas et Barbedienne, Bronzes d’art, Paris, 1855, p.27 ; Société A. Collas et Barbedienne, Bronzes d’art, Paris, 1857, p.28 ; Société A. Collas et Barbedienne, Bronzes d’art, Paris, 1858, p.32 ; F. Barbedienne, Bronzes d’art, Paris, 1865, p.40 ; F. Barbedienne, Catalogue des bronzes d’art, Paris, 1870, p. 42 ; F. Barbedienne, Bronzes d’art, Paris, 1875, p.48 ; F. Barbedienne, Bronzes d’art, Paris, 1878, p.57 ; Bronzes d’art F. Barbedienne, Paris, 1880, p. 58 ; Bronze d’art, Maison industrielle F. Barbedienne, Paris, 1886, p. 63 ; F. Barbedienne, Catalogue des bronzes d’art, Paris, 1891, p.68 ; F. Barbedienne, Leblanc-Barbedienne successeurs, Bronzes et objets d’art, Paris, 1900, p.80 ; F. Barbedienne, Leblanc-Barbedienne successeurs, Bronzes et objets d’art, Paris, 1911, p.49 ; Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l’école française au XIXe siècle, t.IV, Paris, 1919, Kraus reprint, 1970, pp. 312-315 ; Pierre Kjellberg, Les bronzes du XIXe si

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