ITALIE, XVIIE SIÈCLE SAINTE MARIE-MADELEINE Marbre... Lot 12

ITALIE, XVIIE SIÈCLE SAINTE MARIE-MADELEINE Marbre blanc, cadre en bois sculpté Médaillon: H. 29 cm, L. 43 cm Cadre: H. 50 cm, L. 64 cm Bibliographie Rosa Giorgi, Les Saints, repères iconographiques, Ed. Hazan, Paris, 2003, p. 249 Ce médaillon en marbre sculpté en haut-relief présente Sainte Marie-Madeleine allongée, ses cheveux épars lui couvrant le buste. Sa vie de pénitente est symbolisée par la présence à ses côtés de la croix et du crâne, tandis que le vase de parfum rappelle l'épisode évangélique du repas chez Simon le Pharisien, où Madeleine enduisit les pieds du Christ de cette essence. L'ensemble se place dans un élégant cadre ovale en bois sculpté à frise enrubannée et frise de laurier. L'iconographie de la chevelure défaite, du crâne et du flacon de parfum est caractéristique des représentations de sainte Marie-Madeleine. On la retrouve notamment dans de nombreuses oeuvres peintes contemporaines de notre haut-relief, notamment deux représentations par Georges de La Tour (fig. 1) ou encore du Caravage (fig. 2). L'image de Marie-Madeleine suit la tradition qui découle de l'interprétation de Grégoire le Grand, selon lequel s'identifient dans sa personne les deux figures de Madeleine: celle qui oignit les pieds de Jésus dans la maison de Simon le Pharisien, et la soeur de Marthe de Béthanie. Marie-Madeleine serait donc présente dans différents épisodes des Évangiles. Célèbre pécheresse, elle se présenta à Jésus, hôte de la maison de Simon, pour lui demander pardon de ses péchés, lui baignant les pieds de ses larmes, les essuyant de ses cheveux et les parfumant d'un onguent précieux. Cet épisode, mis en relation avec celui de Béthanie où, pour honorer Jésus, elle ouvrit un vase d'onguent et lui en versa sur la tête et les pieds, est une préfiguration et une annonce de mort du Christ. Marie de Magdala est l'une des trois femmes qui, le lendemain du sabbat, se rendirent de grand matin au Sépulcre pour oindre le corps de Jésus, et c'est elle qui v