BREL Jacques (1929-1978).
MANUSCRIT autographe, Ces gens-là, [1965] ; 4 pages petit in-4 (22 x 17 cm) détachés d’un cahier à spirale, au crayon (marges partiellement rongées affectant quelques fins ou débuts de lignes).
Premier jet et brouillon de travail de la chanson Ces gens-là.
Le manuscrit présente le texte complet de la chanson, avec des variantes par rapport à la version définitive. Chaque feuillet contient respectivement 32 vers au verso et 3 vers au recto, 21 vers, 26 vers et 39 vers. Nombreuses ratures, corrections et ajouts, au crayon à papier ou au stylo bleu.
Brel évoque le fils aîné avec une certaine dose d’humour dans le premier couplet : « D’abord il y a l’aîné […] Lui qui est complètement cuit / [Lui qui sent l’parapluie … biffé] / Lui qui s’prend pour le roi »… ; dans la version définitive, les deux vers précédents sont supprimés et le dernier vers devenant « Et qui se prend pour le roi ». Sur le feuillet II : « Et puis il y a l’autre […] qui a marié la Denise / Une fille de la ville / Enfin d’une autre ville / Et que c’est pas fini / qui fait ses petits affaires »… Etc.
Selon Jacques Brel, « le personnage du gars qui chante m’a paru très trouble en l’écrivant. Et maintenant, je sais que c’est un faux témoin. C’est un type qui raconte une famille à quelqu’un, et toute son analyse est fausse du fait qu’il est amoureux d’un membre de la famille, de la fille » (entretien avec Dominique Arban, réalisé à l’automne 1966, diffusé sur France Culture en juillet 1967 ; in Jacques Perciot, Brel sur parole, 2002, p. 22).
L’Œuvre intégrale (1998), t. I, p. 292-294.
Provenance : Jacques Brel, collection particulière (Sotheby’s Paris, 8 octobre 2008, n° 19).
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