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Lot n° 28

Henri Laurens Femme couchée (de face) 1921 Relief...

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Henri Laurens Femme couchée (de face) 1921 Relief en bronze 13,7 x 39,2 cm Encadré dans un support en verre acrylique. Au revers, étiquette en papier fragmenté de la Galerie Louise Leiris, Paris. Sur celle-ci, le titre et la taille de l'édition sont écrits à l'encre. Une des 8 coulées. - Avec une belle patine irisée olive, partiellement rougeâtre. Provenance Galerie Louise Leiris, Paris, acquise là ; depuis propriété familiale USA Expositions Cologne/Krefeld/Hambourg/Bâle/Berlin 1955/1956 (Eigelsteintorburg/Kaiser Wilhelm Museum/Kunstverein Hamburg/Kunsthalle/Haus am Waldsee), Henri Laurens, Cat. No. 6 ; Londres 1971 (The Arts Council), Sculpture and Drawings by Henri Laurens, p. 39 avec ill. ; Bielefeld 1972 (Kunsthalle), Henri Laurens. Sculptures, gravures, dessins, cat. No. 2, p. 24 avec ill. ; Hanovre 1985 (Sprengel Museum), Henri Laurens, cat. No. 3, p. 21 avec ill. couleur. (copie de collection) ; Lugano 1986 (Galleria Pieter Coray), Laurens Cubista, cat. No. 21, p. 70 avec ill. Littérature Marthe Laurens, Henri Laurens. Sculpteur 1885-1954, Paris 1955, n° IV, p. 95 avec ill. ; Werner Hofmann, Henri Laurens. Das plastische Werk, New Stuttgart 1970, p. 217, p. 103 avec illustration pleine page. Le présent relief "Femme couchée (de face)" montre une femme nue allongée qui occupe tout le format. Le corps, décomposé en formes géométriques individuelles selon les principes du cubisme, est tourné vers le spectateur de manière presque panoramique : la tête est tournée vers la gauche en un profil perdu, les seins et le haut du corps sont enfoncés, le ventre pointe vers le haut en contre-torsion avec l'apparition simultanée de l'arrondi des fesses. La simultanéité du non-simultané est ici combinée en un continuum espace-image. Werner Hofmann, qui fut un élève précoce des œuvres d'Henri Laurens, dirige son regard disséquant sur une sculpture de tête de 1920, et les intuitions formulées ici sont intéressantes au regard de notre relief : " La dissociation, comprise non pas comme une violation expressive mais comme une nouvelle liberté syntaxique, [...] démontre non seulement l'espace de variation que le sculpteur extrait du prétexte 'tête', elle révèle aussi une loi fondamentale du cubisme. Je pense à l'interpénétration de citations représentatives et de signes non représentatifs, ces derniers apparaissant de manière vocale et guidant la structure formelle. Leur ambivalence leur permet d'assumer également la fonction de références d'objets." (Werner Hofmann, op. Cit, p. 12). Daniel Henry Kahnweiler, qui a été contraint d'abandonner sa galerie parisienne à la fin des années 1930 et de la confier à sa belle-sœur Louise Leiris, a rencontré Henri Laurens en 1920. Avec le recul, il décrit : "Picasso [avait] quitté Montmartre, mais Juan Gris vivait toujours au Bateau Lavoir, et Braque vivait avec sa femme dans la rue Simon-Dereure. Laurens et lui pouvaient se saluer depuis leurs fenêtres. [...] J'ai assez souvent souligné l'importance que revêt pour moi l'œuvre d'Henri Laurens. Sa contribution à la "grande époque" du cubisme ne peut être surestimée. [...] Son évolution me semble similaire à celle de ses compagnons Braque, Juan Gris, Picasso." (cité dans : ibid., p. 49 et suivantes).

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