Sean Scully Aruba 1998 Huile sur toile... Lot 35

Sean Scully Aruba 1998 Huile sur toile sur bois 122 x 109 cm. Signé, daté et titré au dos du bois 'ARUBA Sean Scully '98 ARUBA' et flèches directionnelles. - Avec des marques de studio. Catalogue raisonné en ligne de Sean Scully, WVZ no. SSp98 02 Provenance Galerie Jamileh Weber, Zurich (avec étiquette au verso) (1988) ; collection privée, Suisse Littérature Demetrio Paparoni, Arthur C. Danto, Arte e poststoria, Conversazioni sulla Fine dell'Estetica e Altro, Venise 2020, o.p. Kelly Grovier (éd.), Sean Scully, maçon de l'âme, Reflets en fête, Ostfildern 2015, p. 120 avec des illusions en couleur. En 1997 et 1998, Sean Scully a produit une série de peintures qu'il a nommées d'après des îles des Caraïbes, dont " Bonaire ", " Curaçao ", " Anguilla " et d'autres, en plus de l'" Aruba " présentée ici. Le choix des titres des images reste déroutant, car ils n'ont aucun lien discernable avec les représentations abstraites. Les œuvres tonales aux couleurs sobres occupent une place importante dans l'œuvre picturale de Scully. "Aruba", avec ses nuances mélangées de noir, de gris, de beige et de gris, illustre bien cette palette de couleurs. Les séquences de rayures contrastées horizontalement et verticalement confèrent au tableau une austérité et une droiture superficielles, mais un regard plus attentif révèle une vitalité à plusieurs niveaux. La technique picturale se caractérise par une certaine irrégularité ; des lignes vibrantes tracées à la main et des contours diffus adoucissent et animent la sévérité de la structure du tableau. La peinture empâtée, appliquée en plusieurs couches, laisse néanmoins transparaître en partie les couches plus profondes de la peinture et évoque un monde pictural caché sous la surface. Deux encarts, qui contiennent les séquences de rayures plus étroites, brisent visuellement et physiquement l'espace pictural réel. Les inserts, avec lesquels Scully travaille depuis les années 1980, sont de petites toiles montées et peintes séparément qui sont implantées dans l'œuvre plus grande. À la différence des champs de couleur peints, ils permettent de délimiter avec précision des œuvres autrement exécutées avec une application irrégulière de la peinture et des contours iridescents diffus. Comme une sorte de diptyque ou de triptyque imbriqué, ils créent des harmonies ou des conflits picturaux, les contextes nouvellement créés transcendant clairement l'expressivité des parties individuelles.