Fernand Léger Deux cordages sur fond bleu 1938 Huile... Lot 42

Fernand Léger Deux cordages sur fond bleu 1938 Huile sur papier, montée sur toile 53,7 x 64,5 cm Encadré. Signé et daté en noir en bas à droite '38 F.LEGER'. Selon Irus Hansma, le tableau existe en plusieurs versions. - L'exemplaire proposé est identique à l'œuvre illustrée dans le catalogue raisonné (Bauquier 990). - Nettoyé par des professionnels. Bauquier 990 Nous remercions Irus Hansma, Paris, pour ses aimables informations. Provenance Collection privée Sud de la France ; Christie's London, Impressionist and Modern Paintings and Sculpture, 27 juin 1989, lot 395 ; Lempertz Cologne, vente 672, 21 novembre 1991, lot 265 ; Collection privée ; Propriété privée France. Littérature Gilles Néret, Léger, Paris 1990, n° 234, avec illustration en couleur p. 177. "Léger ne considère plus que son objectif est d'évoquer le dynamisme. Il s'agit plutôt de créer des points de repos contemplatifs face au rythme effréné de la vie moderne [...] Léger est convaincu dès le départ que l'art a pour tâche d'aider l'homme moderne, qui a perdu ses liens religieux, dans sa recherche d'un "substitut à la religion qui a reculé". Il s'agit d'instaurer un "culte du beau", qui se traduira par une augmentation de la qualité de vie des travailleurs. [...] La cause immédiate de la reconsidération par Léger de la fonction de son art est certainement son engagement politique depuis le début des années 1930. Ainsi, il appartient à la fois à l'Association d'Ecrivains et Artistes Révolutionnaires, fondée en 1932, et à la Maison de la Culture (fondée en 1934) - deux organisations dont le but est avant tout la transmission de la culture à l'ouvrier prolétaire." (Ina Conzen-Meairs, Révolution et tradition, dans Fernand Léger. Zeichnungen, Bilder, Zyklen 1930-1955, exh. Chat. Staatsgalerie Stuttgart 1988, p. 13). Les éléments picturaux et le type de composition de "Deux cordages sur fond bleu" rappellent des dessins pour des peintures murales que Léger a exécutés en 1935 et 1936. Cette période est caractérisée par des éléments picturaux flottant dans un espace indéterminé, en partie abstraits, en partie orientés vers des objets représentatifs. La composition est caractérisée par une clarté particulière ; le rythme pictural déplace et ordonne simultanément les figures dans l'espace. La couleur, la forme et l'objet se fondent dans l'unité contemplative recherchée par Léger, qui est censée aider le spectateur à avoir une vision nouvelle et inconnue du monde réel.