SAINT FLORIAN Souabe, fin du XVe siècle Tilleul,... Lot 17

SAINT FLORIAN Souabe, fin du XVe siècle Tilleul, polychromie H. 98 cm, L. 29 cm, P. 24 cm PROVENANCE Ancienne collection du Professeur Leinhaas, vente à Munich, Galerie Helbing, le 26 mai 1908, lot 8, reproduit pl. VIII-8 Ancienne collection de l'Officier von Berger, vente à Berlin, chez Jacob Hecht, les 17 et 18 avril 1929, lot 330, reproduit pl. 21 Ancienne collection privée, Viège (Suisse) Ancienne collection de Monsieur et Madame Staehelin-Paravicini, vente à Bâle, à leur domicile, par Me Kundig, les 23-24-25 mars 1939, lot 77, reproduit pl. 21 Notre sculpture en tilleul en demi-ronde-bosse a conservé sa belle polychromie d'origine. Marquée par les pointes de l'étau de serrage aux extrémités, évidée dans le dos, elle porte les traces caractéristiques du travail des ateliers de la Souabe. On reconnaît saint Florian à son armure, sa lance et la ville en flammes à ses pieds. Il tenait encore son baquet d'eau à la main, en 1908 (fig. 1). La légende de saint Florian commence le jour où il entendit parler de 40 chrétiens qui devaient être martyrisés à Lorch, dans le Sud de l'Allemagne. Cet officier romain, originaire d'Autriche, s'y rendit incessamment par solidarité. Il défia le gouverneur local, proclamant sa foi et refusant de sacrifier aux idoles. Il fut mis à mort par noyade le 4 mai 304. Son culte s'est surtout développé en Autriche et en Bavière où on l'invoquait contre les dangers de l'eau et du feu. Cette image de protecteur contre les incendies ne fut cependant popularisée que tardivement, au milieu du XVe siècle et en Allemagne du Sud. Le graveur Casper, actif à Ratisbonne et à Ulm, l'a représenté en cuirasse, un baquet d'eau à la main pour éteindre le feu sur une ville (fig. 2). On notera la parenté formelle de son armure avec celle de notre sculpture. Le modèle de plastron orné d'un motif en accolade est assez caractéristique de la région. Notre sculpteur l'a agrémenté d'un arrêt de cuirasse pyramidal, point d'appui pour la lance qu'il tient dans la main gauche, avec un sens rare du détail réaliste. Il aura poussé le raffinement jusqu'à dessiner un réseau de lignes en éventail sur la tassette qui protège le haut de la cuisse.