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Lot n° 46

Créé par TOMMASO BRANCHIA DA MONDAINO Réfectoire...

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Créé par TOMMASO BRANCHIA DA MONDAINO Réfectoire du monastère augustinien, provenant du Metropolitan Museum Italie centrale (Marches, région de Recanati), 1567 Noyer, incrustations de merisier Dimensions de la boiserie : H. 2,30 m, L. 23,57 m (1,93 + 2,12 + 5,95 + 2,10 + 0,87 + 2,86 + 3,48 + 4,26), P. 0,75 m Dimensions de la petite table (8 tiroirs) : H. 83 cm (avec estrade : 95 cm), L. 484 cm (178 + 306), P. 67,5 cm Dimensions de la grande table (12 tiroirs) : H. 80 cm (avec estrade : 93 cm), L. 774 cm (174 + 298 + 302), P. 69 cm Dimensions de la crédence : H. 106 cm, L. 223 cm, P. 85 cm Signé sur la ceinture de la crédence : Opificium Thomae Branchie de Mondaino Daté 1567, avec une inscription gravée en lettres d'or sur l'entablement de la boiserie Armoiries au dos des tiroirs : écu à la bande bretessée, accompagnée de trois fleurs de lys , deux et un ; écu coupé au 1 au chef de lion et au 2, brochant sur cinq pals, à un chevron chargé d'un croissant accompagné de deux étoiles. PROVENANCE Ancienne collection Adolfo Loewi, Venise, 1930 Ancienne collection Werner Abegg, acquis du précédent par l'intermédiaire de l'antiquaire Florentin Luigi Bellini Ancienne collection du Metropolitan Museum of Art de New York, don de Werner Abegg, de sa femme et d'autres bienfaiteurs par l'intermédiaire de la galerie Luigi Bellini et Figli (Florence), 1959, Acc. 60.45.1-.4 Collection privée EXPOSITION Metropolitan Museum of Art, New York La rareté et la qualité de cet ensemble mobilier provenant d'un couvent augustinien situé à l'Est de Florence en font une pièce maîtresse pour recréer l'atmosphère d'une grande salle de la Renaissance, comme le soulignait John Goldsmith Philipps, conservateur au Metropolitan Museum of Art de New York. Il ne subsiste en effet que très peu d'anciens réfectoires dans les monastères Italiens et aucun d'une telle ampleur dans les musées du monde. Celui-ci porte en outre la date de sa réalisation ainsi que le nom de son créateur (Lettre de M. Philipps recommandant l'acquisition du réfectoire par le Metropolitan, à New York, le 2 octobre 1958). L'ensemble réfectoire en noyer et merisier Cet exceptionnel réfectoire se présente comme une salle lambrissée avec bancs formant cassapanca, deux tables et une credenza dont le décor mouluré s'inspire de l'architecture classique. La boiserie principale est couronnée d'un entablement à corniche débordante, sur lequel court une inscription en capitales romaines, gravées et dorées. La paroi, scandée par des pilastres reposant sur de petits podiums en saillie, se divise en deux registres superposés. Entre les pilastres cannelés et rudentés s'intercalent des panneaux carrés à double encadrement mouluré avec, en ceinture, un deuxième niveau de panneaux rectangulaires. Le soubassement est formé d'une assise rapportée contre la boiserie. Ce long banc-coffre, articulé par des charnières en fer forgé, a été taillé en biseau par souci d'esthétique plus encore que de confort pour les moines attablés. L'ingénieux système de compartimentage de la boiserie permet d'en moduler la disposition puisqu'elle se scinde en plusieurs portions de deux à six panneaux. Le raffinement des moulurations incrustées d'un filet de merisier se retrouve dans le traitement du plateau des deux tables ceinturées respectivement de huit et douze tiroirs à pommeau de bois, en appui sur trois et cinq pieds en éventail. Une crédence complète l'ensemble. Ses deux vantaux à pommeau de bois, bordés par des pilastres cannelés proposent une élégante déclinaison du décor de la boiserie. La date 1567 et le nom du créateur qui se lisent gravés en lettres d'or dans la ceinture confirment la haute qualité de l'ouvrage. «Opificium Thomae Branchie de Mondaino» Les multiples inscriptions gravées en lettres d'or permettent de mieux cerner le contexte de réalisation de notre ensemble réfectoire et sa destination. L'identité de son créateur Tommaso Branchia de Mondaino reste cependant ambiguë. Son nom, inscrit sur la crédence, le désigne comme l'auteur de l'ouvrage en 1567. Il paraît originaire de la ville de Mondaino, dans les Marches ou en Emilie- Romagne. Les historiens d'art n'ont retrouvé la trace d'aucun sculpteur, ébéniste ni menuisier de ce nom dans ces localités. Il pourrait en fait s'agir du nom du commanditaire ou du maître d'oeuvre chargé de concevoir l'ouvrage, puis d'en superviser l'exécution et de contrôler la conformité de la réalisation avec le projet initial. Le mot opificium est utilisé en latin classique par Varron dans son traité sur L'Economie rurale pour désigner un travail ou l'exécution d'un ouvrage. Au Moyen Âge, il traduit l'idée d'un atelier, d'une loge ou d'un «ouvroir» englobant tout à la fois les hommes, le lieu et les outils. C'est dans cette acception médiévale qu'il est encore employé en 1582 lors du Synode de Lime au cours duquel l'Église a statué sur l'interdiction faite aux clerc

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