Spanish school; XIX century. Lot n° 26

École espagnole ; XIXe siècle. "Scène galante dans les arènes". Huile sur toile. Mesures : 35 x 23 cm ; 58,5 x 46 cm (cadre). Dans ce tableau, l'auteur fait cohabiter deux des thèmes les plus demandés par le public au cours du XIXe siècle. Pour ce faire, il part d'une tradition picturale de mœurs, en représentant une scène dans une arène, tandis que le personnage principal est un couple qui flirte, un thème typique de la peinture galante. Les personnages principaux, l'homme et la femme, ne sont pas seuls, mais dans la partie droite de la composition, assis et dos au spectateur, on peut apprécier la présence d'un autre personnage portant une mantille. Cette apparence apparemment désinvolte amène le spectateur à penser à la figure de la procuratrice. Une figure typique de la littérature picaresque et de la société espagnole jusqu'à une bonne partie du XIXe siècle, dont le travail consistait à faciliter les relations amoureuses, parfois en échange d'une compensation financière. Traditionnellement, la peinture et la littérature espagnoles se sont intéressées aux coutumes et aux types populaires. L'arrivée du romantisme a dynamisé ce courant, apportant à la tradition hispanique la vision que les étrangers avaient de notre peuple, en raison du snobisme d'une bourgeoisie nationale européanisante et libérale qui, également par influence étrangère et sous l'effet de la mode romantique, tourne les yeux vers le peuple et les monuments du passé. Ceci, général dans toute l'Espagne, sera de préférence en Andalousie, pour avoir été cette terre le but rêvé des étrangers, et où l'influence de la vision qu'ils avaient de l'Espagnol et de ses coutumes particulières devait se faire sentir plus fortement. Ainsi, des deux écoles fondamentales de costumbrista, l'école andalouse est axée sur un pittoresque sympathique et folklorique, loin de toute tentative de critique sociale ; par contre, l'école madrilène est plus piquante et dure, montrant parfois non seulement le vulgaire, mais recréant même dans des visions déchirées d'un monde cliché des bas-fonds, dans lequel l'esprit de critique est évident.