Amedeo Modigliani Chaïm Soutine assis à une... Lot 7

Amedeo Modigliani Chaïm Soutine assis à une table 1917 Crayon sur papier 44,1 x 29/28,6 cm Signé au crayon en bas à droite 'Modigliani'. Parisot 2006 vol. III, 162/17 Provenance Jacques Dubourg, Paris ; collection privée, Paris ; collection Augstein, Hambourg ; collection privée Allemagne du Sud Littérature Osvalo Patani, Amedeo Modigliani, Catalogo Generale Disegni, Milan 1994, p. 187, no. 303 avec ill. ("Chaïm Soutine seduto a un tavolo") Amadeo Modigliani était un portraitiste. Bien que ses nus dominent souvent la perception que le public a de l'art de Modigliani, les portraits de peintres, poètes, sculpteurs, collectionneurs d'art et galeristes parisiens représentent le cœur de son œuvre. "Pour Modigliani, ce devait être un désir très élémentaire, quelque chose comme un instinct de base, de s'approprier les gens de son entourage par la peinture et le dessin, sans qu'il soit du tout déterminant qu'ils soient particulièrement proches de lui". - c'est ainsi que Werner Schmalenbach résume le profond intérêt de Modigliani pour les gens. (Amadeo Modigliani, cat. aut. Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen 1991, p. 25). Sur la toile et sur le papier, il a fait le portrait de personnes importantes et moins importantes de son cercle et avec ces œuvres, probablement sans l'avoir voulu, il est devenu le chroniqueur de la vie de bohème de Montparnasse, qui a façonné de manière si décisive l'art de ces années. Chaïm Soutine, représenté sur notre dessin, était l'un des amis les plus proches d'Amadeo Modigliani, tout comme les artistes Moïse Kisling, Jacques Lipchitz, Ossip Zadkine et le marchand d'art Max Jacob. Il a fait plusieurs fois le portrait de Soutine, par exemple dans trois tableaux de grand format, aujourd'hui dans les collections de la Staatsgalerie de Stuttgart et de la National Gallery of Art de Washington, entre autres. Les deux artistes ne sont pas seulement liés par une relation amicale mais, selon Werner Schmalenbach, également par une proximité mentale particulière (cf. op. cit., p. 36). Ce lien est palpable dans notre dessin virtuose, où Modigliani capte la sauvagerie et la physionomie frappante de Soutine d'une manière très réduite mais clairement accentuée.